"Si un ordinateur peut le voir et l’afficher… alors il peut le copier". S’adressant aux représentants de la National Association of Broadcasters (une association américaine des professionnels de la diffusion radio télé), Marc Andreessen, co-fondateur de Netscape, n’a pas mâché ses mots pour expliquer pourquoi toutes les tentatives de protection contre la copie de fichiers numériques étaient vouées à l’échec. A contre-courant du discours habituellement tenu, le cofondateur de Netscape a exhorté les professionnels de la musique et du cinéma à "profiter de l’extraordinaire engouement du public pour les loisirs numériques plutôt que de le museler avec de vaines tentatives de protection antipiratage". Basant sa réflexion sur la très forte popularité de Napster et de ses successeurs, il estime que devant une telle opportunité commerciale, ces professionnels devraient plutôt drastiquement baisser le prix de la musique numérique pour créer un marché de masse.
Pour étayer sa théorie, Marc Andreessen, aujourd’hui président de LoudCloud, société spécialisée dans l’externalisation d’applications, a rappelé que Microsoft et d’autres éditeurs de logiciels de la première heure, comme Lotus, ont expérimenté de multiples moyens de protection anticopie sophistiqués. Mais, au fur et à mesure que leur volume de ventes s’accroissait et que les prix chutaient, l’industrie a connu une extraordinaire croissance, transformant le piratage en effet secondaire. "Ma prédiction, c’est qu’il en sera de même pour l’industrie des loisirs", a-t-il expliqué. Ajoutant que "le média numérique était la meilleure chance de développement que l’industrie des loisirs ait jamais eue".
L’info : http://www.vnunet.fr/actu/article.htm?id=0&numero=9541&date=2002-04-10
Parralèlement, les téléchargements illégaux de musique progressent malgré la fermeture de Napster selon l’indicateur Breadbox de l’agence Odyssey : http://www.vnunet.fr/actu/article.htm?numero=9567&date=2002-04-16
Odyssey : http://www.odysseylp.com
D’autre part, la lutte contre le piratage est loin d’être abandonnée. Microsoft par exemple vient d’annoncer la disponibilité prochaine d’une nouvelle version du module de gestion des droits numériques basés sur son format Windows Media, connu pour l’instant sous le nom de code Mercury.
L’info : http://fr.news.yahoo.com/020405/7/2jf35.html