Proposition          1 :          Planifier et programmer les besoins de réseaux à hauts débits          des différents ministères pour ne pas disperser les efforts          et pour concentrer, en les accélérant, les moyens. Cette          mission pourrait être confiée à la mission interministérielle          de soutien technique pour le développement des technologies de          l’information et de la communication dans l’administration (MTIC). 
         Proposition 2 : Élargir le périmètre de RéNATER          à l’ensemble des activités publiques ou non marchandes.          
         Proposition 3 : Effectuer des expérimentations d’aide aux          administrés dans des régions actuellement peu irriguées          par les réseaux et sélectionnées pour leur pertinence          par rapport à l’aménagement du territoire. Ces expérimentations          pilotes seraient raccordées à des réseaux à          hauts débits, initialement sur une faible étendue géographique,          et offriraient des services aux usagers innovants, permettant entre autre          l’assistance à domicile (intervention de téléconseiller,          usage du Web, téléchargement de formulaires ou d’applications,          essai de la voix sur IP ou de la visioconférence pour un usage          plus simple par des catégories sociales variées, etc.).          De telles expérimentations réalisées par le secteur          privé, pourraient être soutenues par la DiGITIP.
         Proposition 4 : Mobiliser les industriels français de l’électronique          grand public et de l’informatique et lancer un programme de recherche          appliquée visant à la création et à la définition          de boîtiers d’accès et de stockage collectifs (building gateway)          permettant le stockage local de programmes vidéo, l’accès          Internet, et la navigation conjuguée sur l’Internet et les contenus          de télévision pour les applications dites de "télévision          interactive" 
         Proposition 5 : Renforcer les programmes de recherche pertinents          (RNRT, RNTL, etc.) sur la mise au point de technologies pour les réseaux          dits de "cache" permettant le rapprochement de l’utilisateur          et de l’information accédée. Ces programmes devront permettre          aux opérateurs de mettre en place de telles technologies en toute          connaissance de cause et avec les meilleurs atouts, l’objectif étant          d’éviter la dépendance par rapport aux technologies et opérateurs          existants outre-Atlantique . 
         Proposition 6 : Accélérer la mise en place des outils          de gestion de la qualité de service ou d’un réseau de cache          national dans les réseaux dépendant de l’état (en          particulier RéNATER). Rendre publiques les études mesurant          l’efficacité réelle de ces technologies et permettant d’aboutir          à des recommandations aux opérateurs. 
         Proposition 7 : Accélérer le déploiement et          veiller à l’interopérabilité des protocoles et des          outils gérant la qualité de service (identification des          flux de données par application, gestion de priorité, gestion          du temps de transfert, etc.), sur tous les réseaux dépendant          de l’initiative publique (recherche, formation, santé, réseaux          internes à l’administration, etc.) 
         Proposition 8 : Dresser une carte des points d’accès aux          hauts débits sur le territoire national afin d’identifier les zones          insuffisamment couvertes. Puis, dans les dispositifs de soumission comparative,          ajouter, quand cela est nécessaire, à la clause de couverture          en nombre d’utilisateurs une clause garantissant que les infrastructures          sont soumises à des obligations de capacité et de desserte          territoriale, de sorte que tout utilisateur soit à moins de 15          km d’un point d’accès à hauts débits. 
         Proposition 9 : Valoriser la production de ressources pédagogiques          multimédia de qualité faites par des enseignants et leur          permettre de bénéficier des fruits de cette valorisation          sur le modèle de ce qui est fait pour les chercheurs avec la valorisation          des brevets. 
         Proposition 10 : Affecter une part du budget des établissements          publics de contenus pédagogiques (CNED28, CNDP29, etc.) à          la production de ressources pédagogiques multimédia en ligne          ; établir des contrats de plan (contrats quadriennaux) avec ces          établissements en conséquence. 
         Proposition 11 : La formation professionnelle doit pouvoir s’appuyer          plus largement sur une infrastructure à hauts débits qui          a le double mérite de moderniser les outils de formation, contribuant          ainsi aux objectifs que devrait se fixer l’éducation nationale,          et d’entraîner les entreprises (particulièrement les PME)          à l’usage de ces infrastructures. Une politique vigoureuse d’équipement          des AFPA30 et des GRETA31 permettant le raccordement des organismes locaux          et le développement de contenus, ainsi que le développement          de la voix sur IP et de la visioconférence légère          pour le tutorat de formation en alternance dans les entreprises devrait          être initiée. 
         Proposition 12 : Insérer dans les contrats de plan état-région          des objectifs de maillage du territoire par des réseaux à          hauts débits connectés aux réseaux régionaux.          
         Proposition 13 : Inciter à la mise en place, au niveau de          chaque région, de plates-formes d’hébergement de services          multimédia accessibles par les PME et les TPE à des conditions          préférentielles. Ces plates-formes pourraient, dans des          conditions qui restent à définir, abriter des services publics          en tests, des applications transverses permettant l’implantation de services          avancés ("Web Call Center", commerce électronique,          etc.) ainsi que, au moins pour un temps limité, les services proposés          par les PME et TPE, constituant ainsi une sorte d’"incubateur virtuel"          pour les entreprises innovantes. 
         Proposition 14 : Soutenir la recherche et développement          dans le domaine des jeux ludo-éducatifs utilisant des réseaux          à hauts débits. 
         Proposition 15 : Refondre la rédaction de l’article L1511-6          du code des collectivités territoriales. Cette refonte devrait          retenir le dispositif suivant : 
         1) Cet article doit, en premier lieu, imposer aux collectivités          locales de définir préalablement, clairement et publiquement          leurs besoins. Il doit être demandé aux collectivités          locales de préciser leurs besoins en services à hauts débits          avant toute intervention dans des investissements sur les réseaux          eux-mêmes. Le minimum d’une saine concurrence et d’une correcte          intervention de la puissance publique repose sur le fait que cette dernière          doive clairement définir les besoins à satisfaire. Il ne          s’agit pas de faire des réseaux pour satisfaire des besoins réels          ou imaginés à court terme mais qu’ils aient un sens économique          sur le moyen et le long terme. Comme l’a fait le Sipperec, un appel à          commentaires sur cette prévision de besoins pourrait être          demandé aux opérateurs par la collectivité. A l’inverse,          il ne serait plus demandé de faire l’inventaire des besoins des          opérateurs susceptibles d’être intéressés par          les infrastructures ni d’une procédure de publicité liée          à la carence.
         2) En second lieu, la mise à disposition de l’infrastructure financée          par la collectivité locale auprès d’un ou de plusieurs opérateurs          chargés de son exploitation doit intervenir sur la base d’un cahier          des charges précis sur les services à rendre et sur les          prix de ces services. Il s’agit simplement d’organiser une saine concurrence          pour la gestion d’infrastructures publiques afin de ne privilégier          aucun opérateur. 
         3) En troisième lieu, la durée d’amortissement des éléments          du réseau serait fixée par référence à          la durée de vie prévue de ses éléments constitutifs.          La durée de 8 ans, actuellement fixée par l’article L1511-6,          est excessivement courte si l’on considère les travaux de génie          civil, qui forment l’essentiel des dépenses, mais très longue          pour des équipements de télécommunications dont les          générations technologiques se succèdent à          un rythme élevé. 
         4) En quatrième lieu, il doit être prévu que la collectivité          doit pouvoir vendre les éléments passifs ou actifs de l’infrastructure,          à l’exception de ceux faisant partie du domaine public après          3 ans d’exploitation. Le rôle de la collectivité est d’accélérer          l’arrivée d’opérateurs à hauts débits sur          son territoire. Il n’est pas d’organiser structurellement les collectivités          des zones défavorisées en loueurs permanents d’infrastructures          de télécommunications. En outre, dans le cas d’une exploitation          réussie, il est logique de rendre au seul secteur concurrentiel          la mission de fournir les prestations de télécommunications.          
         5) En cinquième lieu, la nécessité d’une carence          serait supprimée de la loi pour en finir avec ce dispositif bloquant          la dynamique des collectivités locales. Si, par suite de l’encombrement          du calendrier parlementaire, le Gouvernement n’a pas de possibilité          de présenter et faire voter une loi réformant profondément          l’article L1511-6, le Gouvernement pourrait résoudre 70 % des problèmes          posés par un simple décret d’application. Ce décret32          prévoirait une procédure rapide de constat de la carence          et limiterait les dépenses amortissables en 8 ans comme étant          celles en relation unique avec la constitution du réseau de la          collectivité. 
         Proposition 16 : Développer l’intercommunalité : 
         * donner compétence aux syndicats d’agglomérations en matière          d’infrastructures de réseaux de télécommunications          
         * permettre le subventionnement des petites communes par le département          pour le raccordement à un réseau à hauts débits          public ou privé.
         Proposition 17 : Mettre à disposition pour une durée          limitée, les personnels spécialistes de la communauté          RéNATER dans les collectivités locales (syndicats d’agglomérations,          communautés de communes, Conseils régionaux et généraux)          pour assister à la maîtrise d’ouvrage des grands investissements          en matière de réseaux à hauts débits. 
         Proposition 18 : Orienter la formation des personnels techniques,          en particulier dans les collectivités locales, vers la formation          aux techniques de gestion de projets, d’intégration de systèmes,          et surtout vers la formation à la maîtrise d’ouvrage de projets          technologiques, de préférence à des formations technologiques          trop pointues. Cette formation pourrait s’appuyer sur les organismes existants          (CNFPT, associations d’élus, etc.). 
         Proposition 19 : Le ministère chargé de l’industrie          pourrait organiser, à la rentrée 2001 c’est-à-dire          6 mois après l’installation des nouvelles équipes municipales,          une grande manifestation destinée à la fois aux nouveaux          élus pour les sensibiliser aux enjeux des infrastructures de télécommunications          à hauts débits mais aussi au grand public pour lui montrer          les efforts réalisés et, d’une certaine façon, une          partie de son futur. 
         Proposition 20 : Harmoniser les régimes juridiques d’établissement          des réseaux (télécommunications et câblés)          en les alignant sur le droit des télécommunications. Cette          harmonisation devra être réalisée de façon          à éviter que la nature des contenus et services ne définisse          la réglementation des infrastructures, et en maintenant les pouvoirs          d’autorisation sur les services audiovisuels que les collectivités          locales tirent de la loi de 1986 sur la liberté de communication.          
         Proposition 21 : Veiller à ce que les cahiers des charges          et les procédures d’attribution de fréquences pour la télévision          numérique hertzienne, prévus par la loi sur l’audiovisuelle,          permettent bien une compatibilité minimale entre les boîtiers          des différents constructeurs. Viser un développement de          boîtiers intégrant la connexion Internet à hauts débits,          le tout dans un cadre logiciel le plus normalisé possible (en particulier          pour les guides de programmes), sans freiner l’innovation des éditeurs          et fournisseurs de services (possibilités de fonctions avancées          dépendant de l’opérateur). 
         Proposition 22 : préparer un cadre législatif permettant          de garantir une pluralité de services et de contenus pour tous          les acteurs. Une telle action, nécessairement de long terme, implique          de permettre la liberté : 
         * D’accès aux capacités de diffusion/distribution de contenus/services          pour les producteurs, 
         * D’accès aux infrastructures multi-modes (radio, filaire, etc.)          pour les opérateurs de services/contenus. 
         Proposition 23 : Mettre en place, en liaison avec les autorités          de régulation compétentes, des indicateurs de mesure des          concentrations verticales en matière de contenus et d’accès          aux réseaux sur une base géographique. A terme, si des seuils          importants de concentration apparaissaient, engendrant une situation de          position dominante, prévoir la possibilité d’un dégroupage          local. 
         Proposition 24 : Mettre à l’étude la délivrance          de licences d’exploitation de services de type boucle locale radio sur          la bande de fréquence de 40-42 GHz. 
         Proposition 25 : Développer une offre de produits culturels          (ex : visites virtuelles et interactives) à partir de richesses          du patrimoine national : fonds muséographiques, produits et descriptions          touristiques, fonds de l’INA, bibliothèque nationale, etc. 
         Proposition 26 : Inclure un volet serveur vidéo dans les          programmes de recherche industrielle concernés par les hauts débits.          
         Proposition 27 : Choisir une instance gouvernementale chargée          de préparer le secteur audiovisuel privé à la révolution          des contenus pour les réseaux à hauts débits (éventuellement          une telle mission pourrait être confiée au ministère          de la Culture, plus précisément au Centre National du Cinéma.)          
         Proposition 28 : Développer sur des plates-formes l’assistance          audio et vidéo au renseignement des formulaires et téléprocédures          administratives existantes. 
         Proposition 29 : Donner un cadre légal à la fonction          de notaire numérique, c’est-à-dire de conservateur de documents          numériques destinés à faire foi. 
         Proposition 30 : Encourager, et éventuellement financer,          en particulier dans les résidences pour personnes âgées          sous contrat (RPA), la connexion à hauts débits pour l’accès          à des services de maintien à domicile, et pour la communication          avec les familles. 
         Proposition 31 : S’assurer de la qualité et de l’existence          d’une logistique performante avant toute labellisation ou subvention de          la part technologique d’un projet de commerce électronique. 
         Proposition 32 : étendre le champ des aides de l’état          à la presse aux actions menées dans l’ensemble du domaine          des TIC et plus particulièrement dans celui de la création          d’images. 
         Proposition 33 : Mise en place par l’état, les organisations          patronales et le réseau des chambres de commerce d’une vaste campagne          d’information à destination des entreprises sur les services et          usages qui vont apparaître. Développer, en s’appuyant sur          les chambres patronales, la formation et la focaliser sur les applications          des hauts débits en visant prioritairement les dirigeants de PME          . 
         Proposition 34 : Inciter les professionnels à initier une          place de marché à destination des PME, dans les domaines          de la formation multimédia, du conseil et de l’assistance, en prévoyant          l’intervention, au minimum audio, de téléconsultants, et          en s’appuyant sur les réseaux des chambres patronales et/ou sur          les CCI. 
         Proposition 35 : Accorder aux TPE des subventions ou des déductions          fiscales couvrant les frais de raccordement et d’abonnement à un          réseau à hauts débits pendant leur première          année d’exercice. 
         Proposition 36 : Exonérer les TPE et les PME des droits          d’inscription auprès d’organismes de formation agréés          par l’état pour les formations à distance aux nouvelles          technologies et leurs usages et veiller au développement de ceux-ci          dans les organismes concernés (AFPA, CNED, CNAM33, etc.). 
         Proposition 37 : Dégager des fonds particuliers dans le          cadre des programmes de recherche pour permettre la mise en place et l’interconnexion          de plates-formes d’expérimentation, à condition que celles-ci          puissent s’engager sur leur utilisation par des projets de recherche ou          des services innovants. 
         Proposition 38 : Créer des guichets multimédia autour          de services Web, intégrant voix et visioconférence sur IP,          pour l’assistance aux formalités administratives des PME. 
         Proposition 39 : Encourager, éventuellement par des appels          à candidatures sur les plates-formes, le développement de          jeux et de simulation en réseau. 
         Proposition 40 : Encourager et appuyer la participation des industriels          français aux normes de télévision avancées          et de la transmission sur les réseaux câblés (ATVEF36,          etc.). 
         Proposition 41 : Développer et participer activement à          la normalisation en matière de diffusion de données sur          les réseaux hertziens et satellitaires. Mettre en place des services          pilotes sur les réseaux de l’audiovisuel public. 
         Proposition 42 : Définir un ensemble de propositions françaises          sur la protection des droits d’auteur ce qui nécessite, au plan          juridique, l’ouverture d’une concertation avec les acteurs, la consolidation          des actions techniques impliquant une participation active aux organismes          de normalisation et l’identification d’un organisme français de          normalisation chargé de les défendre au plan international.          
         Proposition 43 : Aider à la mise en place de fondations          favorisant les échanges entre le milieu économique français          et cette population qui, tout en diffusant une image positive de notre          culture, peut réciproquement faire bénéficier son          pays d’origine de son expérience.
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